Les algues dans tous leurs états.....
Les algues .
Imaginez un monde mouvant, grouillant de vie, un monde illimité, peuplé par des créatures innombrables dont les espèces et les genres n’ont d’égaux que l'immensité et la variété de l’espace glauque partagé.
Ce monde c'est la mer, ce sont les océans qui non seulement couvrent les trois quart de notre belle planète mais en plus nous composent au deux tiers.
Voyez dans ces eaux tour à tour apaisées ou rugissantes de colère des forêts immenses dont la longue chevelure ondoie au grès du courant.
Ce monde plein de mystère abrite les algues, omniprésentes et s'ouvrant de plus en plus à notre curiosité et à nos besoins.
Vertes, brunes, rouges, longues de plusieurs mètres ou minuscules, elles sont pour la plupart comestibles, riches en éléments essentiels et peuvent même être cueillie sur les plages.
Ce monde enfin, qui est appelé à nous nourrir tous autant que nous sommes. De plus, des recherches scientifiques démontrent que dans les algues nous pouvons trouver encore plus de nouvelles molécules aptes à nous soigner.
Contrairement aux coquillages, les algues s’imprègnent de l’eau de mer sans la filtrer. Ainsi,
elles absorbent par osmose les éléments nutritifs contenus dans l’eau des océans. Nourries et rincées continuellement par la mer, les algues récoltées au large ou sur les plages lors des grand es marées sont d’une richesse nutritive incomparable.
Tous les sels minéraux et les oligo-éléments s’y trouvent sans exception. Ils représentent un quart du poids sec de ces drôles de légumes de mer. Leur concentration en magnésium et en phosphore suffit pour nos besoins journaliers. On y trouve ainsi en concentration élevée du fer, du potassium, dumagnésium, du souffre, du cuivre, du manganèse … et même les oligo-éléments les moins connus : l’antimoine, le cérium, le chrome, le cobalt, l’étain, le silicium, le strontium, le thallium, le titane ….
Cerise sur le gâteau, les sels minéraux qu’elles contiennent sont les mieux assimilés par l’organisme car originaire d’un milieu organique.
Elles possèdent aussi tous les acides aminés essentiels plus neuf autres non essentiels. Ceux-ci sont mieux intégrés que ceux originaires des végétaux terrestres. Leurs protéines
sont en plus fortes concentrations que celles de la viande et du poisson.
Chaque algue a néanmoins des spécificités particulières qu’il convient de connaître pour les utiliser au mieux. Elles sont pauvres en lipides mais riches en acides gras polyinsaturés et en
oméga-3 bons pour le cœur, le cerveau, le système circulatoire ainsi que pour la peau.
Elles sont déjà utilisées en engrais pour l’agriculture, et certaines de leurs molécules permettraient de doubler la production d’enzymes de défense des plantes.
De nombreuses expériences s’effectuent autour des alginates dans des domaines aussi variés que le textile, le papier, le traitement des eaux de surface, des peintures, plâtres, colles, résines ….
D'autre part, des recherches très poussées concernent l’utilisation des algues comme substitut au carburant soit par leur apport en lipides ou encore par leur biogaz et sont développées un peu partout dans le monde. Ce n'est trop dire que les algues sont notre avenir.
Il existe ainsi des centaines d’espèces d’algues dans le monde. Une quarantaines d’entre elles sont cultivées et récoltées.
Voici un petit tour d’horizon de quelques algues utilisées pour leur valeur gustative. On les trouve crues, séchées, en bocaux conservées dans du sel, fraîche, réduites en paillettes, en poudre et déshydratées.
Les algues vertes.
La famille des Ulvacées comprend de nombreux membres mais c’est la laitue de mer qui est la plus connue.
Ses feuilles claires et lumineuses fixées aux rochers de toutes les mers du monde elle s’est fait connaître par ses invasions réitérées chaque été notamment en Bretagne où des études poussées sont développées sur les algues en général. C’est un excellent légume de mer comestible dont 30 % du poids nous apporte des protéines accompagnées de tous les acides aminés. Un tiers de son poids est composé de minéraux et elle est quasiment toute entière composée de fibres.
En plus de sa composition particulièrement riche en vitamine A, C et B3, elle se révèle une vraie bombe de magnésium et de calcium.
On la récolte toute l’année sur les rochers, par contre, les algues échouées ne sont utilisable que pour servir d’engrais.
En cuisine sa saveur rappelle un peu celle du persil. Elle accompagnera avec bonheur toutes vos salades et ses belles feuilles serviront à merveille de papillotes.
La seconde algue connue de cette famille est l’entéromorphe très riches en protéines, en fibres, en fer, vitamines A, C, B9 et B12.
En cosmétique les propriétés des algues vertes sont reconnues et de nouvelles pistes sont prometteuses.
Les algues rouges.
Superbes à voir dans leur milieu naturel, les algues rouges sont délicieuses. Cette famille comporte de nombreuses variétés et c’est dans celle-ci que l’on retrouve les célèbres Carragheen
et les algues dont on extrait l’agar-agar.
On y retrouve notamment la Dulse (Palmaria palmata) à l’arrière-goût sucré, la "steack de mer" (Dilsea carnosa) au goût épicé et la Nori ( Porphyra umbilicalis) qui enveloppe les sushis et qui possède,un délicieux goût fumé, les Lichen carrageen dont la Chondrus crispus qui est une jolie petite algue rouge crépue comme des bouquets de chou-fleur extrêmement riche pour ses oligo-éléments. Cette dernière, rincée à l’eau froide ne donne aucun goût iodé et convient très bien pour gélifier les desserts.
Petit plus, elle possède des propriétés reconnues contre la toux :
- Faites bouillir pendant 5 minutes 10 g de Chondrus crispus dans un litre d’eau avec 2 cuillères de miel.
A boire chaud ou tiède.
Elle entre avec finesse dans certaines préparations contre les surcharges pondérales.
En cosmétique, les algues rouges sont utilisées pour leur gélose (dentifrice, masques de beauté et comme agent de protection pour la peau).
Les algues brunes.
Cette famille d’algues appelées laminaires (Laminaria digita) comporte le Kombu breton qui peut étaler ses longues lanières sur plusieurs mètres. Riches en sucres complexes d’une grande qualité nutritive, elles apportent énormément de minéraux et sont de véritables réservoirs à iode.
En cuisine, elle a une saveur iodée, légèrement fumée. Cuite, elle garde une texture charnue et
croquante. Un morceau de laminaire dans l’eau de cuisson des légumineuses améliore leur digestion tout en réduisant leur temps de cuisson.
Elle est utilisée en pharmacie pour la composition de médicaments contre la constipation, l’artériosclérose, l’arthrose, l’anémie et pour aider les convalescents à reprendre du tonus. Sa forte teneur en iode lui permet de traiter l’hypothyroïdie. On la trouve aussi dans des compléments alimentaires destinés à combattre l’obésité et pour remédier aux troubles de la
mémoire.
Cette grande famille comporte aussi la Laminaria saccharina (ceinture de Neptune, Kombu
royal…). Grande et élégante laminaire frisotée sur les bords et dix fois moins iodée que les autres.
En papillote elle donne un goût très doux aux poissons et aux mousses.
En cosmétique, elle hydrate la peau et on l’utilise aussi dans les parfums.
L’Undaria pinnatifida est plus connue sous le nom de Wakamé ou fougère de mer. Presque
noire, dentelée de part et d’autre d’une nervure centrale, elle peut mesurer plusieurs mètres.
Originaire du Japon, on la cultive en France dans des parcs bretons. Elle contient autant de protéines que le poisson, possède tous les acides aminés, énormément de fibres et de minéraux. Très riche aussi en iode, en fer et en aluminium avec une forte teneur en vitamine K.
Crue, elle a un petit goût d’huître. A peine cuite, elle garde une saveur délicate et une texture fine qui accompagne à ravir des pâtes, du riz ou des légumes.
Et pour finir, l’Himanthalia elongata, plus connue sous le nom d’haricot de mer ou de
spaghetti de mer se présente comme de longs filaments plats. Tout aussi riches en composants précieux ils sont meilleurs légèrement cuits à la vapeur ou sautés à la poêle.
Dans une salade de légumes on pourrait les confondre avec des haricots verts. On peut aussi
les utiliser comme « ficelle » comestible pour fermer les aumônières ou les fagots de légumes.
Les algues brunes possèdent un pigment jaune, de la famille des caroténoïde qui stimule la synthèsed’anticorps, est riche en vitamines A et qui possède une forte action antioxydante.
Pour être commercialisées, les algues doivent répondre à des exigences très précises. Comme elles peuvent fixer les métaux lourds il est important d’avoir une traçabilité de leur origine.
Evitez celles proposées en vrac dont vous ne connaissez pas la provenance.
Il est possible de récolter vous-même vos algues durant vos vacances pour peu que la pureté de l’eau soit certifiée.
Analyse des élements les plus présents dans les algues.
Le sel
Contrairement à la croyance répandue, les algues ne sont pas très salées : 3 à 7 % seulement. Ce qui leur donne ce goût particulier vient de l’iode dont la concentration est cent mille fois plus élevée que dans l’eau de mer.
L’iode
Quelques paillettes d’algue brunes (0,2 g) ou 1 g de laitue de mer suffisent pour couvrir nos besoins journaliers en iode et assurer ainsi le bon fonctionnement de la glande thyroïde.
Attention, elles sont déconseillées pour les personnes souffrant d’hyperthyroïdie.
Le calcium
L’algue verte (ulve) est cinquante fois plus riche en calcium que le lait. Transporté en milieu alcalin la transformation du calcium est facilitée sans aucune graisse. C
Certains pays asiatiques, grands consommateurs d’algues ont un taux de fractures et
d’ostéoporoses particulièrement peu élevé.
Le fer
Les algues sont plus riches en fer que leur cousines les plantes terrestres : deux fois plus de fer
que le germe de blé et douze fois plus que les lentilles. Leur taux de vitamines C permet une meilleure assimilation et fixation du fer. Elles sont spécialement indiquées comme compléments pour les végétariens et les végétaliens.
Les fibres
Les glucides des algues sont composés à majorité (de 20 à 60%) de fibres. Ces fibres solublesdiminuent les taux de cholestérol et l’hypertension. Elles préviennent le diabète et régulent
le transit. Ainsi, 5 g d’algues séchées contiennent 2 à 3 g de fibres.
Les « bonnes graisses »
Les macro-algues n’ont en moyenne que 1 à 3 % de leur matière sèche de teneur en lipides et la moitié de ces derniers font partie des « bonnes graisses », les acides gras insaturés. C’est si vrai que les algues brunes contiennent un pigment, la fucoxanthine, qui prévient l’obésité en brûlant les mauvaises graisses.
Les algues ajoutées à notre nourriture réduiraient de trois quart la quantité de graisse absorbée par le corps. D’autres composants, les fucoïdanes limitent et contrôlent le taux de sucre dans le sang et les phytostérols, empêchent les molécules de cholestérols de s’installer dans l’intestin.
Un autre composant est intéressant : les alginates qui vont gonfler dans l’estomac et procurer la sensation de satiété.
Les oméga-3
Toutes les algues en contiennent. En ajoutant quelques paillettes d’algues séchées dans les salades chaque jour, il devient inutile de les prendre en compléments alimentaires sous forme de capsules.
Plus particulièrement la Dulse et la Nori contiennent le fameux acide docosahexaénoïque si précieux pour nos cellules nerveuses et nos « petites cellules grises ». Celui-ci ne se trouve aussi que dans les œufs de poules et le lait de vaches nourries avec qualité et dans le saumon sauvage qui s’est nourri d’algues justement.
Les vitamines
Les vitamines A, B, C, E, K,
et même la B12 s’y retrouvent en quantité.
Les nombreuses substances et surtout les pigments contenus dans les algues en font un
précieux réservoir d’antioxydants. On parle même des propriétés de la phycoerythrine contenu dans les algues rouges pour lutter contre des maladies dégénératives, des cancers et
des maladies cardio-vasculaires.
Attention, à part la Dulce et la Nori, la plupart des algues apportent une quantité importante de la vitamine K qui favorise la coagulation du sang.
Info importante pour toute personne qui devrait suivre un traitement anticoagulant.
La chlorophylle
Toutes les algues possèden un taux de chlorophylle très élevé.
Celle-ci, en provenance de la mer milieu non acide porte avec elle un atome de magnésium, bien utile à notre organisme qui en manque cruellement à cause de notre alimentation trop acide.
Synthétisée par la lumière du soleil, cette chlorophylle nous fournit une énergie solaire bien meilleure que la chlorophylle chimique.
Les soins aux algues
De plus en plus répandue, l’algothérapie utilise les vertus des algues sur la peau. Très hydratantes, elles favorisent le passage des oligo-éléments qu’elles contiennent au travers
de la peau. Les plus utilisées pour cet usage sont les fucus et les laminaires.
Que ce soit pour des soins destinés à la peau ou pour les traitements contre les rhumatismes ou la fatigue, ces belles et amicales créatures marines ne ménagent pas leurs vertus.
Les recherches continuent un peu partout dans le monde et nul doute que toutes leurs propriétés ne sont pas encore trouvées.
Le sujet étant vaste et passionnant, il me faudra un autre article pour vous parler encore de ces créatures marines mais aussi de leur cousines éloignées : les algues d’eau douce.
Nous partagerons des recettes intéressantes pour apprivoiser ces drôles de légumes ou plutôt pour les laisser nous apprivoiser.
Je vous souhaite le meilleur et vous retrouverai tout bientôt.
Plénitudement vôtre.
Yovany
source http://lechemindubienetre.blog4ever.com/
A découvrir aussi
- Définition métaphysique des malaises maladies
- La pierre d'Alun
- les bienfaits ou les méfaits de la chimiothérapie
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 58 autres membres