La spiruline, outil de santé 

 

 

  • Généralités sur la spiruline

 

La spiruline est une algue bleue microscopique, de la famille des Cyanophycées.

C’est un  » fossile  » encore vivant puisqu’elle existe depuis plus de 3 milliards d’années.

Elle se présente sous la forme de millions de minuscules spirales visibles au microscope.

A la frontière entre le règne animal et végétal, elle se développe par photosynthèse mais n’est pas entourée de paroi cellulosique comme les autres végétaux, ce qui la rend très digeste.

Microalgue alimentaire, la spiruline est en effet une nourriture utilisée depuis longtemps par l’homme.

Elle se développe en suspension dans les lacs à eau saumâtre et alcaline (pH 9 – 11) des régions chaudes du globe. Sa croissance est très rapide : dans des conditions climatiques favorables, elle double son poids en 4 jours.

Au fil des siècles, différentes peuplades, sur différents continents, en ont régulièrement consommé. Ce fut le cas au Mexique : les Aztèques la récoltaient à la surface d’un lac tout proche de Mexico, le lac Texcoco. La conquête espagnole restreignit sévèrement la consommation de la spiruline qui, aujourd’hui, est à nouveau très prisée au Mexique notamment dans les régimes destinés aux athlètes et aux sportifs. Au bord du lac Tchad, ce sont des tribus vivant dans le sud de la province du Kanem qui en consomment de façon traditionnelle (galettes appelées «  dihé  ») comme complément de leur ration alimentaire.

 

Les vertus nutritionnelles exceptionnelles de la spiruline ont été redécouvertes avec grand intérêt il y a quelques dizaines d’années. Elle est aujourd’hui largement utilisée comme complément alimentaire et on la cultive de manière artisanale, semi artisanale et industrielle en Chine, aux USA,… et en Afrique. Le climat du continent africain est en effet très bien adapté à la culture de cette algue microscopique puisqu’elle a besoin, pour son développement, de beaucoup de chaleur et de lumière…

 

 

 

  • Composition et valeur nutritionnelle de la spiruline

 

 

Quand on examine la composition de la spiruline, on en déduit rapidement sa formidable valeur nutritionnelle.                                              image11.gif

 

La spiruline est le complément alimentaire idéal des régimes à base de céréales en raison de :

1° Sa teneur en protéines très élevée : 60 – 70% de son poids, soit 2 fois plus que dans le soja et 3 fois plus que dans les viandes et poissons en général. D’un point de vue qualitatif, les protéines de la spiruline sont complètes, car tous les acides aminés essentiels y figurent. De plus, tous ces acides aminés essentiels se retrouvent en quantité équilibrée dans la spiruline. Au vu de l’absence de paroi cellulosique, ces protéines sont particulièrement digestes (83 à 90%) et donc bien assimilées par l’organisme. (J. Falquet, 1996)

 

Parmi ces acides aminés essentiels, les plus faiblement représentés sont les acides aminés soufrés : méthionine et cystéine, qui sont toutefois présents à plus de 80% de la valeur idéale définie par la FAO. Pour atteindre un optimum d’efficacité, l’idéal est de consommer de la spiruline associée à des céréales (qui sont riches en acides aminés soufrés).

A souligner : le rendement en protéines à l’hectare de la culture de spiruline est tout simplement imbattable : la spiruline peut produire entre 25 et 50 tonnes de protéines à l’hectare et par an, soit 156 fois plus que les protéines animales (bœuf) et 125 fois plus que le riz … tout en étant moins consommatrice en eau que la plupart des cultures.

2° La présence de nombreux minéraux essentiels dont le Fer, un minéral présent essentiellement dans les aliments d’origine animale comme la viande, les abats ou encore le poisson. La spiruline se révèle donc être d’un grand intérêt pour prévenir et traiter les anémies et aussi pour les végétariens, les sportifs, les femmes enceintes, …

La spiruline contient également du Calcium, duphosphore et du magnésium en quantité comparable au lait. Elle renferme également du Potassium, du Zinc, … (J. Falquet, 1996)

3° Sa composition en VITAMINES : la Vitamine A (sous forme de précurseur: le β-carotène) est présente dans la spiruline en quantité particulièrement élevée  (15 fois plus que dans la carotte). De plus, l’absence de rétinol (vitamine A libre) exclut un éventuel risque de surdosage, le ß-carotène n’étant pas toxique par accumulation au contraire de la vitamine A.

On trouve également dans la spiruline : la vitamine Eainsi que toutes les vitamines du groupe B, dont la rare vitamine B12 qui est de loin la plus difficile à obtenir dans un régime sans viande car aucun végétal courant n’en contient ; or, la spiruline en contient 4 fois plus que le foie cru, longtemps considéré comme la meilleure source. La carence en vitamine B12 (anémie pernicieuse) provient soit d’un défaut d’apport (régimes végétariens stricts), soit d’un défaut d’absorption. Il semble d’autre part que certains états pathologiques entraînent systématiquement une déficience en vitamine B12. C’est le cas des infections à VIH. Une dose de 4 g/jour de spiruline séchée suffit amplement à couvrir la totalité des besoins en vitamine B12. Il existe cependant une controverse sur la biodisponibilité de la vitamine B12 de la spiruline. (J. Falquet, 1996).

4° Son apport en LIPIDES essentiels renfermant notamment des acides gras des groupes ω-3 et ω-6dont l’acide γ-linolénique, de haute valeur alimentaire bien que de source assez rare (J. Falquet, 1996).  

 

 

ANALYSE MOYENNE STANDARD POUR 100 g

 

 

Protéines végétalesLipides

 

Glucide

Minéraux

Fibres

 

β-carotèneCaroténoïdes totauxChlorophylle

 

 

 

 

60%6%

 

19%

8%

7%

 

110 mg

195 mg

790 mg

 

  B1 ThiamineB2 Riboflavine

 

B3 Niacine

B8 Biotine

B9 Acide folique

B 12

Vitamine E

Fer

Phosphore

Magnésium

Calcium

Zinc

Cuivre

Acide γ-linolénique

 

3,4 mg3,7 mg

 

14 mg

5 mcg

10 mcg

220 mcg

10 mg

95 mg

800 mg

400 mg

1400 mg

2 mg

0,9 mg

1000 mg

 

Ces valeurs d’analyses sont données à titre indicatif et sont susceptibles de fluctuer en raison du caractère naturel du produit. Par précaution nous indiquons les valeurs moyennes généralement observées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3. Pour qui l’utilisation de spiruline est – elle recommandée ?Les qualités nutritionnelles exceptionnelles de la spiruline en font un complément alimentaire particulièrement adapté pour le traitement et la prévention de la malnutrition (Voir ci-dessous : 4.) ainsi que dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (Voir ci-dessous : 5.).Sa richesse en fer en fait également un complément de choix pour prévenir et traiter les anémies.

D’autre part, la spiruline peut également être utile chez les personnes âgées, les personnes convalescentes ou affaiblies, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes devant fournir un effort intellectuel ou physique (sportifs,…).

Elle peut également être utilisée avec succès commetraitement adjuvant de différentes pathologies commel’hypertension, le diabètel’hypercholestérolémie, ladrépanocytose, le paludisme et certaines infections virales (herpès,…).

Enfin, grâce à sa composition équilibrée en nutriments essentiels elle peut être utile à TOUS CEUX QUI VEULENT SE MAINTENIR EN BONNE SANTE.

4. Spiruline et malnutrition

Au vu de la richesse de sa composition, on comprend aisément que la spiruline peut être une aide précieuse pour lutter contre la malnutrition.Les formes les plus fréquentes de malnutrition au Burkina Faso et dans les pays du Sud en général sont :

- la malnutrition protéino-énergétique (MPE) dont les formes aiguës sont le Marasme et Kwashiorkor

- les carences en Fer, responsables des anémies dites ferriprives

- les carences en Vitamine A qui ont pour conséquences des atteintes oculaires, neurologiques,…

- les carences en Iode

(Source : Direction de la Nutrition, Burkina Faso)

Grâce à sa richesse en protéines (60% masse sèche), en Fer et en β-carotène (précurseur de la vitamine A), la spiruline constitue une réponse adaptée car elle pallie à 3 de ces 4 carences les plus fréquentes. Ainsi, 2 à 4g de spiruline suffisent à couvrir les besoins quotidiens chez l’enfant en fer, zinc et vitamine A (J. Falquet, 2000).

D’autre part, une étude menée à Maduraï, en Inde a montré que les effets remarquables de la spiruline dans la prise en charge du kwashiorkor et du marasme sont déjà visibles à partir d’1 gramme par jour! (Etude de Maduraï, Inde, 1999)

 

Selon les observations de terrain, dans certains CREN du Burkina, les premiers résultats apparaissent généralement au bout de quelques jours. L’évolution la plus souvent constatée est la suivante:

-Fonte des oedèmes: entre 5 et 10 jours.

-Apparition du « sourire-réponse »: en 8 à 13 jours.

-Gain pondéral significatif dès le premier jour (hors kwashiorkor) (en moyenne 20g/ jour)

-Augmentation du taux d’hémoglobine au bout d’une à deux semaines.

-Augmentation des marqueurs biologiques de la MPE: pré-albumine et transferrine qui atteste de la bonne valeur nutritive de la spiruline.

 

La spiruline présente de nombreux avantages par rapport aux compléments vitaminiques « classiques » qui ne contiennent généralement ni protéines, ni fer !

En tenant compte des carences les plus fréquentes dans les pays du Sud, la spiruline mieux adaptée aux besoins locaux, grâce à ses apports en protéines, en fer et en vitamine A.

 

Outre la santé de l’enfant, le bilan économique de l’utilisation de la spiruline pour un centre de réhabilitation nutritionnelle (CREN) est particulièrement intéressant, puisqu’il permet, non seulement un temps de récupération de l’enfant plus rapide qu’avec de simples farines traditionnelles enrichies et donc unediminution de la durée du séjour, mais aussi l’économie de compléments vitaminiques et de fer d’origine chimique.

La spiruline se révèle donc être d’une aide utile dans la prise en charge et le traitement de la malnutrition (infantile et adulte). Sa consommation régulière par les populations des pays du Sud pourrait très certainement contribuer à prévenir les carences alimentaires les plus fréquentes.D’autre part, il s’agit d’un produit naturelproduit localement ; l’utilisation de spiruline participe donc au développement local (création d’emploi, formation d’une main d’œuvre spécialisée). Cette production locale permet en outre de limiter la dépendance des pays en développement vis-à-vis des pays développés.

 

5. Spiruline et VIHDans un contexte de faible accès aux ARV, comme cela est le cas en Afrique de manière générale, la spiruline peut être un véritable moyen d’amélioration de la qualité de vie des séropositifs.Bien qu’il n’y ait pas encore d’étude clinique validée sur l’impact de la spiruline chez les PVVIH, l’évidence médicale existe pour les patients séropositifs sous spiruline : on

observe souvent l’amélioration de l’état de santé des personnes vivant avec le VIH qui consomment la spiruline.Sans vouloir en faire une panacée, l’intérêt de la spiruline pour les PVVIH est en effet multiple.Si la spiruline agit d’abord par un renforcement de l’alimentation des malades via ses qualités nutritionnelles, elle possède également des vertus que l’on pourrait qualifier de «  thérapeutiques  ».

Ainsi, il a été montré que la spiruline stimule les défenses immunitaires de l’organisme (Kozlenko R. et al., 1996), ce qui permettrait aux patients une meilleure résistance aux infections opportunistes.

Elle permettrait également d’inhiber, du moins en partie la réplication virale par inhibition de la pénétration du virus dans la cellule hôte. Ce sont des sucres particuliers présents dans la spiruline, des polysaccharides sulfatés, qui seraient responsables de cette activité (Schaeffer D. et al, 2000 ; Ayehunie S. et al, 1998 ; Hayashi T. et al., 1996 ;Hayashi K et al., 1996 ; Kozlenko R. et al., 1996).Ces arguments résultent d’études de laboratoire et il est peut-être un peu tôt pour affirmer fermement que la spiruline pourrait prolonger l’espérance de vie des séropositifs.Cependant, les observations de terrain réalisées au Burkina par certains médecins et agents de santé vont majoritairement dans le sens d’une amélioration de l’état de santé des personnes séropositives et semble donc confirmer l’impact positif de la spiruline.

D’autre part, il a été démontré que la transmission mère-enfant du VIH dépend fortement de la déficience en vitamine A chez la mère et que plus une femme enceinte séropositive est carencée en vitamine A, plus il est probable que son enfant se retrouve porteur du VIH… Grâce à sa richesse en provitamine A (dont un surdosage éventuel n’est pas toxique pour le fœtus, contrairement à la vitamine A), la consommation de spiruline pourrait donc également jouer un rôle dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (Falquet, 1996).

La spiruline ne remplace pas et ne remplacera jamais les ARV mais par ces différents aspects «  thérapeutiques  », sa consommation régulière permet vraisemblablement une amélioration de l’état de santé et donc de la qualité de vie des personnes séropositives et peut-être une prolongation de la phase asymptomatique de la maladie.

Aucune étude clinique validée n’a encore été menée sur le sujet. De telles études sont actuellement en cours au Burkina afin de vérifier l’impact de la prise de spiruline pendant une longue période sur des paramètres tels la fréquence et la gravité des infections opportunistes, le taux de CD4 et la charge virale.

Si l’utilité d’inclure la spiruline dans la prise en charge des PVVIH semble évidente au vu des observations générales de terrain, ces études permettront de définir plus précisément l’impact de la consommation de spiruline par les séropositifs.

6. Autres effets généraux de la spiruline

La spiruline attire de plus en plus l’attention des scientifiques du monde de la santé.

En plus de son utilité dans la prise en charge de la malnutrition et des personnes vivant avec le VIH, de nombreuses études de laboratoire et quelques études précliniques indiquent plusieurs autres effets thérapeutiques.

 

Ainsi, la spiruline pourrait également être administrée comme complément des traitements médicaux en cas de diabète, d’hypercholestérolémie ou d’hypertension … (J. Falquet, 1996)

 

De plus, il a été montré en laboratoire que les principaux intervenants dans l’immunité se trouvent stimulés en présence de la spiruline ou de ses extraits. Ainsi, la rate et le thymus font preuve d’une fonction améliorée et d’importants éléments du système immunitaire comme les cellules souches de la moelle osseuse, les macrophages, les lymphocytes T présentent une activité accrue (R. Kozlenko et R.H. Henson, 1996).

Grâce à cet effet renforçateur des défenses immunitaires, la spiruline pourrait, associée aux traitements médicamenteux, être utile pour aider à combattre le paludisme (en prévention) ainsi que d’autres maladies infectieuses.

 

D’autre part, une activité antivirale puissante de la spiruline a été démontrée sur le VIH mais aussi sur d’autres virus tels l’herpès (Hayashi T. et al., 1996)

Grâce à cette activité antivirale associée à son effet stimulant des défenses immunitaires, la spiruline pourrait, toujours associée aux traitements conventionnels, améliorer la prise en charge de différentes maladies d’origine virale.

 

De plus, la spiruline ne fait pas que stimuler le système immunitaire, mais encore elle améliore la capacité de l’organisme à produire de nouvelles cellules sanguines.

Ainsi, la phycocyanine (le pigment bleu-vert présent en quantité importante dans la spiruline) stimulerait l’hématopoïèse (création du sang), reproduisant l’effet de l’hormone érythropoïétine (ÉPO) (R. Kozlenko et R.H. Henson, 1996). Cet effet, associée à sa richesse en fer pourrait également être d’une aide appréciable chez les personnes atteintes de drépanocytose.

 

Enfin, on a rapporté aussi un rôle protecteur de la spiruline par rapport à certains cancers ainsi qu’une amélioration de l’état de santé des patients cancéreux. Cet effet sur le cancer pourrait notamment s’expliquer par la présence dans la spiruline des polysaccharides particuliers favorisant la réparation de l’ADN et également par sa richesse en β-carotène, excellent capteur de radicaux libres (J. Falquet, 1996).

 

Précisons toutefois que la spiruline n’est bien sûr pas un remède miraculeux, elle ne remplace en aucun cas les médicaments mais constitue un traitement adjuvant pouvant se révéler d’une aide précieuse dans la prise en charge de différentes pathologies évoquées ci-dessus.

 

Soulignons enfin la sécurité toxicologique de la spiruline : après plus de 30 ans de production industrielle ou artisanale aucun cas d’accidents alimentaires attribuables directement ou indirectement à la production ou à la consommation de spiruline n’a été rapporté. En cas de surdosage, même massif, aucun effet secondaire sérieux n’a été rapporté. Bien au-delà de la dose recommandée, seule une accumulation bénigne de caroténoïdes dans la peau peut apparaître dans certains cas extrêmes (effet  » pilule à bronzer « ).

De plus, la qualité microbiologique de la spiruline est régulièrement contrôlée par le Laboratoire National de Santé Publique.

 

 

 

  • Posologie et mode d’utilisation :

 

 

 

Malnutrition infantile:

Des effets remarquables sont constatés à partir de doses variant selon le poids de l’enfant entre 1 et 5g/jour, soit une cuillère à café plus ou moins pleine.

La durée de la cure journalière sera de l’ordre de 4 à 6 semaines.

Les premiers résultats apparaîtront normalement au bout de quelques jours.

 

Mode d’administration :

 

Ajouter au moment du repas dans une petite quantité de bouillie, de sauce ou de riz, une cuillerée à café plus ou moins pleine de spiruline administrée en début de repas, lorsque l’enfant a suffisamment faim.

Dans l’ensemble, passés les premiers moments de surprise dus à un aliment nouveau, la spiruline est très bien tolérée et assimilée par les enfants en âge de s’alimenter. Dans le cas contraire, procéder par sonde gastrique avec un mélange de poudre de spiruline et d’eau.

 

 

 

VIH :

 

En traitement permanent à raison de 5 à 10 g/jour (une grande cuillère).

Bien qu’aucune confirmation scientifique n’ait encore eu lieu (études en cours), nous recueillons de plus en plus de témoignages très encourageants de la part de personnes séropositives venant s’approvisionner directement dans les fermes et dont la santé se serait considérablement améliorée.

Selon notre expérience, la suspension de la consommation conduit cependant à la réapparition des symptômes immunodépressifs.

 

 

 

Santé préventive des adultes, sportifs, personnes âgées, femmes enceintes et allaitantes : Procéder par cures de 3 à 5 semaines à raison de 5g/jour (1 à 2 cuillerée à café).

 

Les doses peuvent être augmentées selon le souhait et sans risque jusqu’à 40 g/ jour.

 

 

 

Traitement ADJUVANT de certaines maladies (hypertension, hypercholestérolémie, diabète, drépanocytose, paludisme, infections virales (herpès,…)) :

 

Ne pas interrompre les traitements médicaux éventuellement prescrits.

 

Procéder par cures de 4 à 6 semaines, à raison d’au moins 5 g/jour (1 à 2 cuillerée à café pleine), si possible sans interruption.

 

 

  • A noter : Utilisation et stockage

 

 

La spiruline s’accommode parfaitement avec les crudités, les sauces, le riz, les pâtes, les yaourts. Elle peut être aussi mélangée avec de l’eau, des sirops ou jus de fruits (dissoudre auparavant avec une cuillère dans un peu d’eau). Pour garder toutes ses qualités nutritionnelles, la spiruline ne doit jamais être chauffée. Elle doit donc être ajoutée aux aliments cuits en fin de préparation.

La spiruline doit être conservée à l’abri de la lumière et de l’air. Les sachets «  aluminisés  » permettent une conservation adéquate. Ceux-ci doivent être bien refermés après ouverture (avec un élastique par exemple).

 

 

 

 

La récolte La spiruline est cultivée dans de grands bassins en béton recouverts ou non de bâches. La récolte a lieu chaque matin, par filtration de l’eau des bassins dans des tissus spéciaux (1.). La spiruline fraîche ainsi récoltée se présente sous forme d’une masse spongieuse. Elle est ensuite pressée (2.) puis disposée sur des claies de séchage sous forme de «  spaghettis  » (3.) permettant un séchage adéquat. La spiruline est ainsi mise à sécher dans des séchoirs solaires ou, en période d’hivernage, dans des séchoirs à gaz (4.) Une fois séchés, les spaghettis sont transformés en granulés (5.) qui sont ensuite broyés. La poudre de spiruline est finalement mise en sachets «  aluminisés  » permettant de un stockage adéquat à l’abri de l’air et de la lumière afin de protéger ses qualités nutritionnelles (6.).                       

       1. Filtration     2. Pressage    3. Extrusion    4. Séchage        . Mise en granulé                                                                                                                                                                          

Elle est disponible en petits sachets de 25 g et 50 g (Soit respectivement 425 Fcfa et 850 Fcfa le sachet), en bidons de 150 g (soit 2550 Fcfa le bidon) ainsi qu’en grands sachets d’1 kg.

Évaluation du coût d’une cure de spiruline :Pour la prise en charge des enfants malnutris, sur la base de 2 à 5 grammes en moyenne par jour pendant 4 mois maximum étalés sur l’année ou concentrés en période de soudure, le traitement annuel coûterait environ 8 000 FCFA soit moins de 13€ par enfant.

Pour l’appui à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, le traitement doit être permanent. Sur base d’une dose de 5 à 10 g/jour, le coût mensuel oscille entre 2550 – 5100 Fcfa par personne, soit un coût moyen de 3825 Fcfa/mois.

 

10. ConclusionMicroalgue alimentaire à haute teneur en PROTEINES, VITAMINES et OLIGO-ELEMENTS, la spiruline est un excellent complément alimentaire pour tous. Elle est consommable à tout âge sans contre-indication et apporte énergie et vitalité.Ses vertus nutritionnelles et thérapeutiques en font un complément alimentaire particulièrement adapté pour le traitement et la prévention de la malnutrition ainsi que dans la prise en charge des PVVIH.

La spiruline pourrait également être utilisée en prévention ou comme traitement adjuvant dans certaines pathologies : hypercholestérolémie, diabète, hypertension, drépanocytose, paludisme, herpès,… et peut être une aide très appréciable chez les personnes âgées, convalescentes et/ou affaiblies ainsi que chez les femmes enceintes et allaitantes.

Si de plus amples recherches s’imposent pour pouvoir en déterminer l’impact précis sur la santé des malades, il est déjà clair que cet aliment sûr et naturel assure un apport nutritif concentré permettant d’améliorer la santé et le bien-être au maximum.

De plus, sa production locale dans des structures spécialisées participe au développement durable des populations.